LUCA notre ancêtre commun, même la tomate s’en souvient par Paysagiste Pays Basque Paysagiste Landes
Article édité et mis à jour le : 29 octobre 2025. 15h05.
N°43 du 29/10/2025
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Tous, les mercredis de 14 à 15h00
et
rediffusion les dimanches de 14 à 15 heures également.
- Jardins d’ici, parle évidement de jardins, au sens pratique du terme, puis que nous verrons la semaine prochaine les travaux du jardin en novembre au jardin d’ornement, potager et fruitier, mais nous abordons quelquefois des sujets plus vastes, comme l’histoire du paysage que nous avions abordé dans l’émission N°24 du 18 juin dernier. Vous pouvez retrouver cette émission, la numéro 1 de l’histoire du paysage sur mon Blog loicbance.canalblog.com, menu, radio jardins d’ici.
- Aujourd’hui, je vous propose un petit voyage… non, pas dans le temps des saisons, ni dans celui des jardins, mais dans le temps du vivant, et le vivant fait partie du jardin, puisque j’aime à le répéter, quand on travaille avec des plantes, on travaille avec du vivant !
On va remonter très, très loin, à 3,8 milliards d’années en arrière, à la rencontre de LUCA.
Allez, Jardins d’ici, la numéro 43, le menu !
- Nous allons commencer, comme à l’accoutumé, par la petite phrase qui lance l’émission, puis nous verrons la lune de la semaine, les dires de nos anciens au jardin d’octobre et le sujet principal de cette émission, j’ai nommé LUCA.
Alors, la petite phrase qui place le sujet de cette émission.
D'une certaine façon, la génétique n'est qu'une mémoire. Celle de notre évolution, incrustée dans notre chair.
Jean-Christophe Grangé, (1961) journaliste, reporter international, écrivain, scénariste, notamment de bande dessinée. Un grand succès pour son roman « Les rivières pourpres ».
Et pour continuer à dialoguer avec le ciel et la terre, on va maintenant lever les yeux vers la Lune…
La lune de la semaine :
- En ce mercredi 29 Octobre, la lune est en phase croissante avec une illumination de 43%. Elle est montante, en période racines jusqu’à demain jeudi. Puis elle sera vendredi 31, dernier jour d’octobre, toujours montante, en période fleurs. Et on se retrouve donc, samedi, 1er novembre, toujours en lune montante, en jour fleurs, mais avec pour commencer le mois un nœud lunaire à 18h45. Et nous pourrons continuer à s’activer au jardin en lune montante en jours feuilles dimanche, lundi et mardi, pour se retrouver mercredi prochain dans jardins d’ici toujours en li=une montante, mais en jour fruits. A noter mercredi prochain une lune au périgée, mais dans la nuit. Je vous en dirais un peu plus dans jardins d’ici du mercredi 05 novembre !
Que nous disent les anciens en cette fin octobre, jour de la Saint Narcisse.
En octobre, il faut que l'homme vite s'habille quand le mûrier se déshabille.
- Manière poétique de rappeler que le mois d'octobre marque généralement le début de l'automne, lorsque les températures commencent à baisser et que les feuilles des arbres commencent à tomber.
Et si nous parlions, maintenant de ce que le vivant a à nous dire, depuis les temps où tout a commencé.
Et si nous parlions enfin de LUCA.
À une époque où la Terre n’avait pas encore d’herbe, pas de fleurs, pas même de terre à proprement parler.
Juste des roches brûlantes, des volcans et des océans bouillonnants.
Et pourtant, quelque part, dans cette soupe minérale en ébullition, un minuscule être allait tout changer.
- Et non, ce n’est pas un prénom italien, ni un collègue de Darwin : c’est une abréviation anglaise — Last Universal Common Ancestor. L’étincelle de la vie, peut-être un rapport non voulu avec le prénom Lucas : « Le prénom Lucas est d'origine latine, dérivé du mot « lux » qui signifie « lumière ». Ce prénom symbolise la clarté, la sagesse et la guidance, des qualités souvent attribuées à ceux qui portent ce nom. Mais revenons à notre LUCA, le Last Universal Common Ancestor.
Autrement dit : le dernier ancêtre commun universel.
Le grand-père, ou plutôt la grande cellule mère, de tout ce qui vit aujourd’hui sur Terre.
Oui, vous avez bien entendu : nous descendons tous de la même cellule.
- Vous, moi, le chat, le basilic, le lombric, la fougère et la tomate, bref, tout le jardin et bien plus encore !
- Et si vous trouvez qu’il y a parfois de la ressemblance, ce n’est peut-être pas qu’une impression… Ne dit-on pas rouge comme une tomate, ou comme une pivoine… Poiroter, se planter, avois la banane, avoir du chien.
- Une mer primitive, pleine de bulles d’hydrogène et de minéraux, un peu comme une soupe au caillou cosmique.
- Et dans un petit recoin d’eau tiède, près d’une source hydrothermale, une cellule apparaît.
Simple, minuscule, mais déjà bien débrouillarde. LUCA.
- LUCA n’a pas de pouce vert, ni d’yeux pour voir la lumière, mais elle sait se reproduire, fabriquer des protéines, transformer l’énergie — bref, elle sait vivre.
- Dans un monde sans oxygène, (les mots du jardin : "anaérobie") sans chlorophylle, sans jardinier pour arroser, les jardiniers arriveront bien plus tard ! elle invente la plus belle chose qui soit : la persistance de la vie.
- Une cellule, une petite bulle d’organisation dans le chaos, qui va donner naissance à toutes les autres.
LUCA, c’est un peu la racine du vivant, la première pierre du grand jardin de la Terre.
- Et de ce jardin primitif sortiront les bactéries, les algues, les plantes, les animaux… et un jour, des paysagistes qui parleront à la radio.
- Ce qui est extraordinaire, c’est que LUCA n’a jamais disparu.
- Ses gènes, ses petits mécanismes intérieurs, continuent de vivre dans toutes les formes de vie actuelles.
- Dans le cœur battant d’un humain, dans la sève d’un arbre, dans la mousse qui tapisse la forêt landaise.
Tout cela, c’est LUCA qui continue de respirer, de transformer, de pousser.
- La science, quand on la regarde avec les yeux d’un jardinier, devient une histoire de graines, de racines et d’héritages.
LUCA, la graine du vivant et les chercheurs-jardiniers qui l’ont retrouvée.
- Il y a quelques années, des scientifiques un peu curieux des jardiniers du microscope, si on veut se sont mis en tête de retrouver la trace de notre ancêtre commun, LUCA.
- Pas dans un fossile, non. Parce qu’à cette époque-là, on ne laissait pas de coquilles, ni de feuilles sèches, ni même d’empreintes dans la vase.
- Ils ont donc cherché ailleurs : dans le code génétique, cette bibliothèque minuscule que chaque être vivant porte en lui. Vous, mois, les plantes et tout ce qui vie !
- En comparant les gènes de milliers d’organismes, bactéries, plantes, animaux, champignons, ils ont découvert une centaine de gènes identiques partout.
- Comme un motif qui se répète sur chaque feuille de l’arbre du vivant.
- Des gènes tellement anciens, tellement universels, qu’ils ne pouvaient venir que d’un seul ancêtre : LUCA.
- On les appelle aujourd’hui les gènes du noyau commun, un peu comme le compost de base de toute la biologie.
- Dedans, on trouve les recettes pour fabriquer les protéines, lire l’ADN, réparer les erreurs, et produire un peu d’énergie.
- Rien de très glamour, mais sans ça, pas de rose, pas d’abeille, pas de paysagiste pour les contempler !
- Tous les êtres vivants, sans exception, partagent ce socle de 355 gènes essentiels.
Ces gènes sont comme les graines primitives du vivant.
Elles se sont adaptées, croisées, hybridées, mais elles n’ont jamais disparu.
Elles continuent à pousser, tranquillement, à l’intérieur de chacun de nous.
- Ces gènes ont aussi révélé le lieu probable où LUCA vivait. Et quand on regarde tout ça avec les yeux du jardinier, on se dit que le vivant a toujours fonctionné comme un grand jardin en perpétuelle bouturage.
- C’est un peu comme si chaque plante, chaque insecte, chaque humain, utilisait encore le même manuel de jardinage originel, le “Guide LUCA du parfait vivant”, édition 3,8 milliards avant J.-C. !
- Ce n’est pas qu’un assemblage de vert et de nervures — c’est un fragment d’univers, un souvenir d’océan ancien.
- Quand vous respirez, vous échangez encore un peu de ce souffle venu du fond des âges.
LUCA, c’est la mémoire vivante du monde, discrète, universelle et tenace.
Révéler le fil invisible qui relie tout ce qui vit.
- Créer un espace où la pierre, la plante, l’eau et la lumière peuvent à nouveau dialoguer, comme au premier jour.
- Le jardin, c’est le lieu où le souvenir de LUCA se fait visible.
- Chaque graine qui germe, chaque plante qui pousse, rejoue à sa manière cette vieille histoire du commencement.
- Le ver de terre qui laboure, le trèfle qui colonise, l’oiseau qui sème, la pluie qui nourrit.
- Tous participent, comme nous, à cette grande chorale du vivant.
- Et ça, c’est une belle leçon d’humilité : nous ne sommes pas au-dessus de la nature, nous en sommes une branche.
Et cette branche pousse encore.
« Dans chaque graine, un souvenir d’univers.
Dans chaque cellule, une histoire d’amour avec la vie. »
- C’était votre chronique Jardins d’ici, en compagnie de LUCA, notre ancêtre à tous, invisible mais bien vivant dans chaque recoin du jardin.
Je vous retrouve la semaine prochaine, mercredi 5 novembre 2025 de 14 à 15h00 sur Côte Sud Fm 90.3 et www.cotesudfm.fr
Le prochain sujet ?
Les travaux de novembre au jardin d'ornement, potager et fruitier.
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