Insectes tueurs de palmiers par Paysagiste Pays Basque Paysagiste Landes.
Article édité et mis à jour le : 09 octobre 2025. 11h40.
N°40 du 08/10/2025
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Je suis Loïc BANCE Paysagiste conseils aux particuliers, concepteur de jardins et j’ai le plaisir d’animer votre émission jardin. Rediffusion le dimanche à 14h00.
Aujourd’hui un sujet important, qui demande quelques connaissances pour s’en prémunir et pouvoir lutter contre ce fléau qui se développe de plus en plus sur notre région, j’ai nommé les tueurs de palmiers. Alors prenez de quoi noter, je vais vous laisser dans cette émission un numéro de téléphone et une adresse mail, mon téléphone et mon mail afin que vous puissiez me contacter pour toutes questions à ce sujet ou autres évidemment !
Comme ce sujet est à mes yeux très important, nous allons passer un peu plus vite que d’habitude sur l’intro de cette émission, Jardins d’ici, la 40émé, c’est parti !
La petite phrase qui lance l’émission :
“Nous n'avions pour eux aucune haine. Ils faisaient métier de loups comme nous faisions métier d'hommes. Ils étaient créatures de Dieu. Comme nous. Ils étaient nés prédateurs. Comme l'homme. Mais ils étaient restés prédateurs, alors que l'homme était devenu destructeur.”
Paul-Émile Victor. Le génie des loups. Éd. de Monza, 2005.
28 juin 1907 à Genève et mort le 7 mars 1995 à Bora-Bora, est un explorateur polaire, scientifique, ethnologue, écrivain français, fondateur et patron des expéditions polaires françaises
Les dires de nos anciens au jardin en octobre :
Octobre le vaillant surmène le paysan…
- "Octobre le vaillant surmène le paysan" suggère que le mois d'octobre peut être une période intense et exigeante pour les agriculteurs et pour les jardiniers, nous l’avons vue la semaine dernière dans le jardin en automne disponible sur le Podcast de Côte Sud FM ou sur mon blog loicbance.canalblog.com menu Jardins d’ici.
La lune de la semaine :
- La pleine lune s’était hier, le 37 septembre… Aujourd’hui la lune est à 99 % d’illumination en phase décroissante, montante en jour feuille avec un nœud lunaire la, bientôt, à 14h36, puis jeudi 9 en jour fruits, vendredi et samedi en jour racines, donc une période favorable aux semis, mais dimanche, la lune passe en phase descendante en période fleurs, donc très favorable aux travaux du jardin sauf aux semis. Elle sera encore fleurs lundi et feuilles mardi et mercredi prochain !
On attaque le sujet de ce jour, vous pouvez me poser toutes vos questions par SMS au 06 69 10 67 26 ou par mail à banceloic@gmail.com.
Nos tueurs de palmiers l'émission qui vous dit tout sur ce sujet !
- Les palmiers occupent une place à part dans nos paysages. Dans le Sud-Ouest, et plus particulièrement au Pays Basque et dans les Landes, ils incarnent à la fois l’exotisme, l’élégance et un certain art de vivre méditerranéen. Plantés en bord de mer, dans les parcs publics, les hôtels ou les jardins privés, ils créent une ambiance dépaysante et structurent l’espace comme peu d’autres végétaux savent le faire.
- Pourtant, derrière cette image de carte postale se cache une réalité préoccupante : depuis plusieurs décennies, nos palmiers sont la cible de plusieurs ravageurs dont deux d’entre eux sont particulièrement destructeurs :
Le papillon Paysandisia archon, appelé aussi Castnide du palmier,
Et le charançon rouge du palmier, Rhynchophorus ferrugineus.
Commençons par ces deux prédateurs. Charançons et paillons.
- Ces deux insectes, venus d’ailleurs, ont trouvé dans nos régions un terrain favorable pour se développer, faute de prédateurs naturels. Leur progression rapide et les dégâts qu’ils causent inquiètent aussi bien les particuliers que les collectivités. Car lorsqu’un palmier est attaqué, le pronostic vital est souvent engagé.
- En tant que paysagiste conseil au Pays Basque et dans les Landes, je suis régulièrement confronté à ces situations : palmiers défigurés, galeries béantes, palmes centrales affaissées, et parfois des arbres entiers à abattre pour éviter une contamination. Le combat contre ces ravageurs demande une bonne connaissance de leur biologie, des méthodes de prévention et des solutions de lutte adaptées, toujours dans le respect de l’environnement, les produits chimiques étant proscrits.
Nous allons examiner en détail ces deux prédateurs : comment les reconnaître, comprendre leur cycle de vie, identifier les symptômes, et surtout, quelles stratégies adopter pour protéger nos palmiers, vos palmiers.
Paysandisia archon : le papillon castnide du palmier :
- Le Paysandisia archon est un papillon originaire d’Amérique du Sud, plus précisément d’Argentine, du Paraguay et d’Uruguay. Dans son aire d’origine, il vit discrètement, régulé par ses prédateurs naturels que sont les chauves-souris, oiseaux insectivores, guêpes qui pondent dans leurs œufs ou chenilles et quelques fourmis ou araignées sur les plus jeunes sujets.
- Mais à la fin des années 1990, il a été introduit accidentellement en Europe à travers le commerce de palmiers ornementaux, principalement des Trithrinax campestris, palmier trident. Rapidement, il a colonisé le pourtour méditerranéen, et depuis quelques années, il est également signalé sur la façade atlantique, notamment en Aquitaine, au Pays Basque et dans les Landes.
- L’absence de prédateurs naturels, la grande diversité de palmiers ornementaux plantés dans nos jardins et espaces publics.
- Papillon adulte, Ressemble à un gros sphinx avec une envergure : 9 à 11 cm, parfois plus.
- Ailes antérieures : vert bronze à brun strié. Ailes postérieures : orange vif avec de grandes taches noires et blanches. Activité : diurne (contrairement à beaucoup de papillons nocturnes).
- Œufs : Pondus isolés, de couleur blanchâtre, déposés à la base des palmes ou dans les fissures du stipe. Taille : environ 4 mm.
- Larves (chenilles) : Larges, blanchâtres, à tête brun-rouge. À maturité, elles atteignent 5 à 7 cm. Elles creusent des galeries profondes (20 à 30cm) dans le stipe et les bases foliaires, ce qui cause les dégâts les plus graves.
- Cocon : Fibreux, soyeux, fabriqué dans les fibres du palmier. Sert de protection lors de la nymphose avant l’émergence du papillon adulte.
- Cycle biologique : Le cycle du Paysandisia archon est étroitement lié au climat, mais en général, il s’étale sur une année complète.
- Ponte (été) : la femelle pond de juin à septembre ou plus suivant la météo. Elle dépose ses œufs à l’extérieur du palmier, dans des fissures ou sous les bases des palmes.
- Éclosion et pénétration (été/automne) : la jeune larve s’introduit rapidement à l’intérieur du stipe ou des pétioles.
- Développement larvaire (automne à printemps) : la chenille creuse des galeries, parfois jusqu’à plusieurs dizaines de centimètres. C’est cette activité qui détruit les tissus de conduction de la sève et affaiblit l’arbre.
- Nymphose (printemps/été suivant) : la chenille se transforme en chrysalide dans un cocon fibreux.
- Émergence (été) : l’adulte sort par un trou de sortie caractéristique, généralement ovale.
⚠️ Les dégâts ne sont donc pas visibles immédiatement : il faut parfois plusieurs mois avant de constater les premiers symptômes, quand la larve a déjà bien progressé.
Un palmier attaqué par le Paysandisia archon montre des signes caractéristiques :
- Trous de sortie : ovales, réguliers, de 2 à 3 cm de diamètre.
- Sciure et fibres expulsées : visibles au pied du palmier ou coincées entre les palmes.
- Galeries dans les stipes et les pétioles : parfois observables en coupant une palme attaquée. Palmes jaunissantes ou cassées : surtout sur les jeunes pousses.
- Couronne déformée : aspect désordonné, palmes qui se tordent ou chutent prématurément.
- Affaiblissement général : croissance ralentie, silhouette déséquilibrée. Dans les cas graves, le palmier peut mourir, mais le processus est souvent plus lent que pour une attaque de charançon rouge.
Palmiers les plus exposés aux papillons tueurs de palmiers :
Le Paysandisia archon a un spectre assez large, mais certaines espèces sont particulièrement vulnérables :
- Trachycarpus fortunei (palmier chanvre), Chamaerops humilis (palmier nain), Washingtonia robusta et Washingtonia filifera, Phoenix canariensis et Phoenix dactylifera (palmiers dattiers).
- Butia capitata (palmier abricot), Jubaea chilensis (Cocotier du Chili), Livistona spp (Palmier éventail) plutôt plantes d’intérieur, mais culture en extérieur possible sous certaines conditions climatiques.
Témoignage de terrain (expérience paysagiste) :
- Lors d’une visite de jardin à Anglet en 2024, j’ai été appelé pour diagnostiquer un Trachycarpus fortunei affaibli. À première vue, l’arbre semblait simplement carencé en nutriments. Mais en observant de près la base des palmes, j’ai découvert de fines sciures et surtout un trou ovale parfaitement net. Après inspection, il s’agissait d’une attaque de Paysandisia. Ce genre de situation rappelle combien il est important d’examiner régulièrement les palmiers et de ne pas négliger les petits signes avant-coureurs.
Rhynchophorus ferrugineus : le charançon rouge du palmier.
- Le charançon rouge du palmier (Rhynchophorus ferrugineus) est un coléoptère originaire d’Asie du Sud-Est et du Moyen-Orient. À l’état naturel, il est un parasite classique des palmiers dattiers cultivés.
- Son arrivée en Europe remonte aux années 1980, via l’importation massive de palmiers ornementaux, notamment en provenance d’Égypte et d’autres pays producteurs. Rapidement, il s’est installé sur les côtes méditerranéennes (Espagne, Italie, sud de la France).
- Aujourd’hui, il est également signalé plus au nord et sur la façade atlantique. Dans le Pays Basque et les Landes, j’ai déjà constaté des cas sur Phoenix canariensis, très répandu dans les jardins particuliers et les espaces publics.
Le charançon rouge est un insecte facilement reconnaissable à son aspect atypique.
- Adulte : Longueur : 2 à 4 cm.
- Couleur : rouge-orangé à brun roux, parfois avec des taches noires.
- Caractéristique : un long rostre recourbé, servant à percer les tissus pour pondre.
- Capacité de vol : remarquable, il peut parcourir plusieurs kilomètres à la recherche d’un palmier-hôte.
- Œufs : Déposés dans les blessures du stipe ou à la base des palmes tendres. Taille : environ 2 mm, de couleur blanchâtre.
- Larves : Sans pattes (apodes), épaisses et robustes. Corps jaunâtre crème, tête brun foncé très dure. Taille : jusqu’à 5 cm de long et 2 cm de diamètre. Elles creusent des galeries profondes dans le cœur du palmier, détruisant les tissus vitaux.
- Nymphose : La larve se transforme en chrysalide dans un cocon fibreux, confectionné avec les fibres du palmier. Ces cocons sont souvent visibles lors du curage ou au pied du palmier infesté.
- Cycle biologique : Le cycle du charançon rouge est rapide et très destructeur.
- Ponte (toute l’année en climat doux) : chaque femelle peut pondre de 200 à 300 œufs, directement dans les zones tendres. Éclosion (quelques jours) : les larves pénètrent immédiatement dans le palmier.
- Développement larvaire (1 à 3 mois) : les larves creusent des galeries qui désorganisent complètement le système vital du palmier.
- Nymphose (2 à 3 semaines) : dans un cocon fibreux.
- Émergence des adultes : les charançons sortent par des trous irréguliers et s’envolent pour coloniser d’autres palmiers.
⚠️ Contrairement au Paysandisia, le charançon rouge peut tuer un palmier en moins d’un an si l’infestation est massive.
Un palmier attaqué par le charançon rouge présente des signes souvent dramatiques :
- Palmes centrales affaissées : elles pendent comme des plumes, ce qui est un signe typique.
- Palmes jaunissantes et cassantes : même si le reste du palmier semble encore vert.
- Trous et galeries : profondes dans le stipe.
- Cocons fibreux : visibles à la base.
- Odeur fermentée ou bruit de mastication : perceptible en approchant du cœur de l’arbre.
- Mort brutale : lorsque le bourgeon terminal est détruit, le palmier est condamné.
⚠️ Le problème majeur avec ce ravageur est que les symptômes apparaissent tardivement. Lorsqu’ils deviennent visibles, le palmier est souvent déjà irrécupérable.
Le charançon rouge a une nette préférence pour certaines espèces :
- Phoenix canariensis (palmier des Canaries) – de loin le plus touché, Phoenix dactylifera (palmier dattier).
- Cocos nucifera (cocotier), Washingtonia robusta et Washingtonia filifera, Sabal palmetto ‘Palmier de floride), Livistona spp, (Palmier éventail) plutôt plantes d’intérieur, mais culture en extérieur possible sous certaines conditions climatiques.
- Trachycarpus fortunei (rarement atteint, mais pas impossible), Chamaerops humilis (plus résistant, mais cas recensés).
- Dans nos régions du Pays Basque et des Landes, les cas les plus fréquents concernent les Phoenix canariensis, très utilisés en alignement, dans les ronds-points et comme palmiers d’ornement dans les jardins privés.
Témoignage de terrain (expérience paysagiste).
- En 2023, j’ai été sollicité par une famille à Biarritz pour examiner deux Phoenix canariensis âgés de plus de 30 ans. L’un d’eux présentait des palmes centrales pendantes, ce qui m’a immédiatement alerté. En approchant, une odeur forte et désagréable se dégageait du cœur du palmier. Après inspection et perçage, nous avons découvert des galeries massives avec présence de larves vivantes. Malheureusement, malgré une tentative de traitement biologique, le palmier a dû être abattu pour éviter la propagation aux autres sujets du jardin.
- Ce type de situation est toujours un crève-cœur, car il s’agit souvent d’arbres patrimoniaux. Mais la lutte contre le charançon rouge est une véritable course contre la montre.
Paysandisia archon vs Rhynchophorus ferrugineus :
similitudes et différences.
- Ces deux ravageurs sont souvent confondus par les jardiniers, car les symptômes peuvent se ressembler : jaunissement des palmes, affaiblissement du palmier, trous dans le stipe. Pourtant, leurs natures et leurs modes d’action sont très différents.
Classification et biologie :
- Lépidoptère (papillon), originaire d’Amérique du Sud.
- coléoptère (charançon), originaire d’Asie et du Moyen-Orient.
👉 L’un est un papillon diurne, l’autre un coléoptère fouisseur (Qui creuse avec facilité).
- Paysandisia archon : ce sont les chenilles (larves du papillon) qui creusent les galeries.
- Charançon rouge : ce sont les larves apodes (sans pattes, asticots) qui détruisent le cœur du palmier.
- Paysandisia archon : affaiblit progressivement, dégâts parfois visibles au bout de plusieurs mois à années.
- Charançon rouge : peut tuer un palmier en moins d’un an, destruction rapide et massive.
Paysandisia archon :
- Trous de sortie ovales et nets (trous de papillon adulte), Sciure et fibres expulsées, Palmes déformées, cassées ou jaunissantes.
Charançon rouge :
- Affaissement brutal des palmes centrales, Galeries désorganisées et profondes, Cocons fibreux visibles, Odeur fermentée et bruit de mastication.
Paysandisia archon :
- Trachycarpus fortunei, Chamaerops humilis, Washingtonia spp. Phoenix canariensis spp.
Charançon rouge :
- Surtout Phoenix canariensis et Phoenix dactylifera, mais aussi Washingtonia, Sabal, Livistona, Cocos nucifera (noix de coco).
- Paysandisia archon : lutte biologique avec nématodes (Steinernema), protection mécanique (filets, palmes taillées), prévention par inspection visuelle et plus récemment, un produit développé par l’INRA qui est un spray forment un film protecteur « empêchant » la pénétration.
- Charançon rouge : lutte biologique (nématodes, champignons entomopathogènes), piégeage par phéromones, chirurgie de sauvetage, mais souvent abattage si infestation trop avancée.
Tableau comparatif rapide :
| Caractéristiques | Paysandisia archon (papillon) | Charançon rouge (coléoptère) |
| Insecte adulte | Papillon diurne (9-11 cm) | Coléoptère rouge (2-4 cm) |
| Stade destructeur | Chenille (larve avec pattes) | Larve apode (sans pattes) |
| Vitesse d’action | Progressif (mois/années) | Rapide (quelques mois) |
| Symptômes | Trous ovales, sciure, palmes cassées. | almes centrales affaissées, odeur, cocons |
| Palmiers préférés | Trachycarpus, Washingtonia, Phoenix | Phoenix dactylifera, Phoenix canariensis |
| Issue fréquente | Déclin lent, parfois sauvetage | Mort rapide, abattage souvent obligatoire |
| En résumé | un "sapeur" | un véritable "dévoreur" |
👉 En résumé : le Paysandisia agit comme un "sapeur" qui creuse petit à petit, tandis que le charançon rouge est un véritable "dévoreur" capable d’anéantir un palmier en très peu de temps. Les deux représentent une menace sérieuse, mais le charançon est considéré comme l’ennemi numéro un, en raison de sa rapidité et de sa capacité de dissémination.
Les autres ennemis des palmiers :
- Description : Les cochenilles farineuses sont de petits insectes suceurs de sève (2 à 5 mm), recouverts d’une sécrétion cireuse blanche qui leur donne un aspect "farineux". Elles se regroupent en colonies, généralement sur la face inférieure des palmes ou à la base des nervures.
- Cycle de vie : La femelle pond ses œufs sous son enveloppe protectrice. Les larves mobiles colonisent de nouvelles parties du palmier. Les générations se succèdent rapidement en climat doux, parfois jusqu’à 6 par an.
- Symptômes et dégâts : Présence de petites boules blanches cotonneuses sur les palmes et les pétioles. Déformation des jeunes feuilles. Sécrétion abondante de miellat, qui rend les feuilles collantes. Affaiblissement général du palmier, surtout en cas de forte infestation.
- Palmiers sensibles : Phoenix canariensis (souvent observé), Washingtonia robusta, Chamaerops humilis, Trachycarpus fortunei (plus rarement mais cas recensés).
- Biologique : introduction de coccinelles prédatrices (Cryptolaemus montrouzieri, surnommée "dévoreuse de cochenilles").
- Préventive : taille et brûlage des feuilles infestées.
- Curative : traitements au savon noir ou huiles blanches en pulvérisation.
- Description : Les cochenilles noires se distinguent par leur carapace sombre, souvent collée contre les tissus de la plante, ressemblant à de petites écailles. Elles sont discrètes, mais redoutables.
- Cycle de vie : Femelle immobile sous sa carapace protectrice. Les jeunes stades, appelés "larves mobiles", se fixent rapidement pour sucer la sève. Plusieurs générations par an selon le climat.
- Symptômes et dégâts : Apparition de petites "coques noires" sur les palmes et le stipe. Jaunissement des feuilles. Ralentissement de la croissance. Dans les cas graves : dessèchement des palmes et affaiblissement irréversible.
- Palmiers sensibles : Très fréquent sur Phoenix canariensis et Phoenix dactylifera. Présent aussi sur Washingtonia et Livistona.
- Biologique : coccinelles et hyménoptères parasitoïdes (genre Aphytis).
- Curative : pulvérisation d’huiles horticoles, brossage manuel sur les jeunes sujets.
- Origine : Le miellat est une sécrétion sucrée produite par les cochenilles (farineuses ou noires), mais aussi par les pucerons. Ce miellat sert ensuite de substrat au développement de la fumagine, un champignon noirâtre qui recouvre les feuilles.
- Symptômes et dégâts : Palmes couvertes d’une pellicule collante (miellat). Développement d’une croûte noire de fumagine, empêchant la photosynthèse. Aspect inesthétique et déclin de la vigueur.
- Palmiers sensibles : Tous les palmiers peuvent être concernés, mais le phénomène est particulièrement marqué sur : Phoenix canariensis, Washingtonia, Chamaerops humilis.
- Préventive : limiter les populations de cochenilles (cause principale). Taille pour aérer la plantes, suppression des branche sèches, bio diversité au jardin, oiseaux (mésanges, insectes : chrysopes, les coccinelles, les syrphes).
- Curative : lavage des palmes au jet d’eau + savon noir.
- Biologique : lutte indirecte via les auxiliaires (coccinelles, chrysopes, parasitoïdes).
- Description : Le Gliocladium vermoeseni est un champignon pathogène qui provoque une maladie redoutée : la fusariose du palmier. Il attaque principalement le stipe et les palmes jeunes, entraînant leur dépérissement.
- Symptômes et dégâts : Apparition de taches brunâtres sur les jeunes palmes. Jaunissement puis dessèchement des feuilles, qui finissent par pendre. Pourriture interne du stipe, parfois accompagnée d’odeurs désagréables. Affaiblissement progressif, conduisant à la mort de l’arbre.
- Palmiers sensibles : Phoenix canariensis, Phoenix dactylifera, Washingtonia robusta.
- Cycle et propagation : Le champignon pénètre par les plaies de taille ou les blessures mécaniques. La contamination se fait via l’air, l’eau ou le matériel contaminé (sécateurs, tronçonneuses). Les spores peuvent rester longtemps présentes dans le sol.
- Préventive : Éviter les tailles sévères et surtout en période humide, Désinfecter systématiquement le matériel de coupe, Éliminer les déchets de taille infectés.
- Curative : il n’existe pas de traitement fongicide homologué pour un usage particulier.
- Biologique (en recherche) : certaines souches de champignons antagonistes (Trichoderma spp.) montrent des résultats encourageants.
Stratégies globales de lutte intégrée contre les ravageurs et maladies des palmiers !
- La protection des palmiers face aux différents prédateurs (Paysandisia archon, charançon rouge, cochenilles) et maladies (fumagine, Gliocladium) repose sur une approche globale. L’objectif est de prévenir, détecter précocement et intervenir de manière raisonnée en combinant plusieurs méthodes complémentaires.
- Choix des espèces : Privilégier des palmiers moins sensibles selon le contexte (ex. Trachycarpus fortunei, plus résistant aux deux grands ravageurs). Éviter les monocultures ou alignements exclusivement composés de Phoenix canariensis, très vulnérables.
- Plantation et entretien : Planter dans des conditions adaptées (sol drainant, exposition correcte) pour limiter le stress du palmier. Fertiliser de manière équilibrée pour maintenir une bonne vigueur. Éviter les tailles excessives qui affaiblissent l’arbre et créent des portes d’entrée aux champignons.
- Hygiène : Désinfecter systématiquement le matériel de taille. Éliminer les déchets de palmes infestées ou malades (brûlage ou élimination contrôlée).
- Inspections régulières : Observer les palmes jeunes, la couronne et le stipe. Repérer la présence de sciure, trous, cocons, affaissements inhabituels.
- Écoute et odorat : Dans le cas du charançon rouge : odeur fermentée ou bruit de mastication.
- Pour les cochenilles : présence de miellat collant et fumagine noire.
- Piégeage : Utilisation de pièges à phéromones (surtout pour le charançon rouge) pour suivre la présence des adultes dans un secteur.
- Nématodes entomopathogènes (Steinernema carpocapsae, Heterorhabditis bacteriophora) : Utilisés en arrosage ou injection dans le stipe. Efficaces contre les larves de charançon et de Paysandisia.
- Champignons entomopathogènes (Beauveria bassiana, Metarhizium anisopliae) Agents de biocontrôle qui colonisent les larves et les tuent.
- Auxiliaires naturels : Coccinelles (Cryptolaemus montrouzieri) contre les cochenilles farineuses. Hyménoptères parasitoïdes (Aphytis) contre les cochenilles noires.
- Filets anti-insectes : efficaces pour empêcher la ponte de Paysandisia sur jeunes palmiers.
- Enduits ou barrières physiques : Application sur les zones sensibles (stipe, bases des palmes) pour limiter les pontes.
- Tailles raisonnées : Réaliser les coupes en saison sèche, avec protection immédiate des plaies pour éviter l’entrée des pathogènes (comme le Gliocladium).
- Chirurgie végétale : Pour le charançon rouge : ouverture du stipe et retrait manuel des larves, parfois possible sur sujets patrimoniaux. Vous pouvez utiliser un fil de fer pour détruire la larve dans sont tunnel végétal pouvant atteindre 20 à 30cm e profondeur.
- Arrachage et destruction : Quand le palmier est trop infesté et irrécupérable, il vaut mieux l’abattre rapidement pour limiter la propagation aux autres palmiers.
- Printemps-été : Surveillance accrue (périodes de vol des papillons et charançons), Application des nématodes ou autres agents biologiques si présence détectée, Protection mécanique sur les plaies de taille.
- Automne-hiver : Taille d’entretien raisonnée, Inspection des stipes, Élimination des palmes mortes pouvant abriter des cochenilles.
- La lutte intégrée ne peut pas être efficace si elle se limite à un seul jardin. Le charançon rouge et le Paysandisia volent sur plusieurs kilomètres :
- Les communes et les collectivités doivent coordonner les actions avec les particuliers.
- Les professionnels du paysage doivent informer leurs clients et proposer des solutions adaptées (biocontrôle, protection préventive).
- La vigilance citoyenne est cruciale : signaler rapidement tout palmier suspect dans son voisinage peut sauver les autres.
À très bientôt, et bon jardinage à toutes et à tous !
Je vous retrouve la semaine prochaine, mercredi 15 octobre 2025 de 14 à 15h00 sur Côte Sud Fm 90.3 et www.cotesudfm.fr
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