Arrosage. Matin ou soir ? par Paysagiste Pays Basque et Paysagiste Landes.
Article édité et mis à jour le : 26 mai 2025. 15h30
N°19 du 14/05/2025
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Emission radio jardin d'ici : Loïc BANCE Paysagiste conseils aux particuliers.

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Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans "Jardins d’ici" sur Côte Sud FM ! 90.3 et cotesudfm.fr.
Mesdames, messieurs, bonjour et bienvenue dans Jardins d’ici sur Côte Sud FM 90.3 et Cotesudfm.fr, l’émission où les plantes ont la parole, ou du moins, où on essaye de les écouter.
Aujourd’hui, sujet brûlant, torride : Une histoire d’eau… Non, pas le film, vous n’êtes pas dans double écran, l’émission d’Éric et de Marc, qui je le rappelle et diffusé le samedi de 18h à 19h00, moi, mon écran, je devrai dire, mon écrin, c’est le jardin, et mon histoire d’eau, c’est l’arrosage :
Le duel tant attendu entre deux géants du quotidien du jardin : L’Arrosage, le matin contre l’arrosage le soir ! Deux horaires, deux écoles, deux philosophies… presque un choc des titans.
Et en bonus, on parlera aussi des histoires d’eau : celle qui coule du robinet, celle qu’on pompe dans le sol ou directement au cours d’eau, et celle qu’on récupère comme un trésor, l’eau de la pluie.
Pour lancer cette émission.
La petite phrase d’introduction de jardins d'ici :
« L’eau, c’est l’or du pauvre.
Elle dort dans les plis du sol, et s’éveille au geste de l’homme patient.
Là où elle coule, la vie frémit, les arbres poussent, les oiseaux chantent.
Là où elle manque, tout se tait.
Mais elle ne se donne qu’à ceux qui savent attendre, et travailler en silence. »
— Jean Giono, « L’homme qui plantait des arbres »
1895/1970 écrivain, Le Hussard sur le toit et ces écrits ont été repris par Pagnol dans le cinéma provençal avec « Angèle, Regain, La femme du boulanger, il écrit et met en scène avec Costa-Gavras le film « Crésus » avec Fernandel.
Après cette pause littéraire, sur la Provence, et ces anciennes histoires d’un Pays ou l’eau est un acteur majeur, que nous disent les anciens au jardin :
Les dires de nos anciens au jardin de Cote Sud FM :
Au premier jour de mai, blanche gelée, Tue les fruits de l'année.
Les Saints de glaces, Saint Mamert le 11, Saint-Pancrasse le 12 et Saint Servais le 13 sont maintenant derrière nous, mais il reste deux saints cavalier, Saint Yves le 19 mai et Saint Urbain le 25 mai.
La lune de la semaine au jardin :
Et la Lune dans tous cela, elle aussi à une influence sur l’eau, les marrée et les débits de nos fleuves et rivières.
On se remet tout doucement de la pleine lune de lundi 12 mai, pour se projeter sur celle de la semaine. A savoir :
Ce mercredi 14 mai, la lune à une illumination de 97%, elle est bien sûr décroissante, mais descendante en période feuilles jusqu’à jeudi, mais elle sera montante vendredi, et samedi en période fruits, donc qui dit montante dit semis, donc, à vos semis. Dimanche et lundi, elle sera en période racines, toujours montante, pour, mardi et mercredi nous retrouver en période fleurs et encore montante. Rendez-vous mercredi 21 mai dans Jardins d’ici pour connaître la lune de la semaine prochaine semaine N°21 de notre calendrier.
Et nous voilà, tout doucement plongé dans notre sujet :
L’arrosage au jardin, plutôt le soir ou le matin ?
- Pour introduire ce sujet, il me semble bon de rappeler les spécificités de notre belle région, la Côte Basco-Landaise et qui dit basco-Landaise, dit Pays Basque et Landes. Avec pour chacun de ces territoires des terres bien différente suivant votre situation. Pour faire simple, des terres très « poreuses » sur la Côte et des terres plus « argileuses » à l’intérieur des terres. Il vous faudra donc apprécier vos sols afin de savoir quand arrosez, que ce soit le matin ou le soir. Et évidement, aussi connaitre vos plantes, toutes n’on pas le même besoin en eau, il y à des gourmandes, et d’autres plus sobre.
L’ARROSAGE LE MATIN : LE ROI DE L’ARROSAGE.
- Alors, arroser le matin, c’est un peu comme boire son café avant d’attaquer la journée : ça vous met en forme et ça évite les coups de chaud. C’est un moment de grâce où la rosée n’a pas encore déserté, où les oiseaux chantent, et où les jardiniers qui se lèvent tôt… ont la paix.
- Des températures plus fraiches, le soleil est encore sympa à cette heure-là. Il ne grille pas vos feuilles ni vos nerfs. En arrosant tôt, l’eau a le temps de bien s’infiltrer avant que l’évaporation ne fasse son petit spectacle.
- Arroser le matin, c’est offrir à vos plantes un petit-déjeuner équilibré. L’eau pénètre doucement, sans être chassée par une évaporation sauvage. Le soleil monte, oui, mais doucement. Il laisse le temps aux feuilles de sécher. Résultat : moins de maladies cryptogamiques, moins de taches noires suspectes, moins de mildiou, moins d’oïdium donc moins de traitements de souffre ou de Bouillie Bordelaise, voir l’émission N°18 du 07 mai dernier, et moins de limaces en train de faire des bombes dans les flaques. Parce qu’un jardin mouillé le soir, c’est comme des chaussettes humides la nuit… ça finit souvent mal, un bon rhume dans le meilleur des cas.
- C’est aussi un bon moment pour observer son jardin. On voit qui a soif, qui a bonne mine, et qui a décidé de jouer au tournesol malgré lui.
- Mais attention, le matin, ça demande un peu de discipline. Si vous êtes du genre à ne parler à personne avant le troisième café, il vous faudra sans doute une motivation en béton. Astuce : un arrosoir rigolo, ou une playlist spéciale jardinage. Croyez-moi, ça marche.
- Petit bémol quand même : il faut se lever pour arroser de préférence entre six heures et dix heures du matin. Et je sais que certains jardiniers ne sont pas du matin. Mais bon, votre jardin, lui, il adore le lever du soleil, et il peut y avoir quelques périodes assez chaudes dans notre région, vous aurez donc là un avantage certains, les plantes commençant leur photosynthèse au levée du soleil, elles auront là une réserve précieuse pour affronter ces journées d’été et ainsi avoir une croissance vigoureuse leurs permettant de se défendre contre les assaillants du jardin, comme nous le ferions, en bonne santé pour lutter contre quelques maladies et ou virus ou autre agresseurs..
- Et pour les plus pressés, je rappelle qu’i existe des systèmes d’arrosages automatiques qui peuvent être de très bons alliés. Goutte à goutte ou micro-aspersion bien réglée, ça effectue le travail pendant que vous rêvez encore de tomates géantes en vous promenant matinalement au jardin…
L’ARROSAGE LE SOIR :
Est-ce une hérésie ou une alternative crédible ? Eh bien... un peu des deux !
- Ce n’est pas non plus un crime de jardiner après l’apéro, surtout quand on a eu une journée bien chaude. L’eau risque moins de s’évaporer, et ça, c’est bien pour les sols secs, sablonneux… comme chez nous dans les Landes, alors que sur le Pays Basque, sur des sol plus argileux, l’eau tient bien plus longtemps.
- Arroser le soir à son charme : la température baisse, l’eau s’évapore moins vite, et les plantes peuvent se réhydrater doucement pendant la nuit.
- Pratique aussi pour ceux qui bossent toute la journée ou qui préfèrent éviter, mal réveillé à six heures du matin de se piquer les pieds sur un hérisson dans le potager (oui, ça peut arriver).
- Mais le revers de la médaille, c’est l’humidité résiduelle sur les feuilles pendant toute la nuit. Ça, c’est le buffet à volonté pour les champignons : oïdium, mildiou, et autres joyeux invités. Et je ne parle même pas des escargots, limaces et aux autres fêtards du sous-bois qui organisent des rave-parties sur vos laitues.
- Donc on évite tant que possible de mouiller le feuillage, c’est aussi valable pour le matin surtout avec une exposition « Est » qui peut faire des gouttes d’eau un effet loupe sur le feuillage.
- Arroser au pied des plantes. Pas sur les feuilles, même si c’est tentant de leur faire une petite douche rafraîchissante.
- Un arrosage copieux, vous avez « normalement » plus de temps à consacré à votre jardin, donc à l’arrosage, l’eau pénétrera ainsi plus profondément dans les sols, attirant avec elle les racines qui seront plus profondément enfouis et ainsi protégées des coups de chaleurs des journées à venir.
- Utiliser du paillage : il garde l’humidité dans le sol, évite les éclaboussures sur les feuilles, et repousse les mauvaises herbes. (Et en prime, ça fait propre.)
- Si vous arrosez le soir, faites-le juste après le coucher du soleil, quand la température a baissé mais qu’il reste encore un peu de lumière. C’est votre meilleure fenêtre de tir et cela réduira le stress thermique que les plantes peuvent subir, surtout après une canicule soudaine et des changements brusque de températures, et de plus, vous pourrez encore pendant les dernières lueurs du jour, observer vos plantes pour détecter toute anomalies, attaques ou maladies.
- Le soir, c’est un moment paisible. Le jardin est calme, les grillons s’installent, et vous, vous êtes là, maître du tuyau. Ça a son charme, non ?
L’EAU : DE VILLE, DE FORAGE OU DE PLUIE ?
Puisqu’on parle d’arrosage, autant parler de l’eau elle-même. Parce que tous les arrosoirs ne se valent pas, et toutes les eaux non plus.
D’abord, l’eau de ville. C’est la plus accessible. Vous tournez le robinet et hop, ça coule. Elle est propre, traitée, mais… elle coûte un bras. Et elle contient du chlore, parfois un peu de calcaire, ce qui peut perturber certaines plantes délicates, comme les orchidées ou les azalées. Sans parler de l’aspect écologique : Utiliser de l’eau potable pour arroser des poireaux, ça peut poser question.
Elle vient de votre nappe phréatique, elle est gratuite (à l’usage), mais elle demande un forage, une pompe, et souvent une autorisation. Elle peut aussi être très minéralisée selon la zone. Parfait pour les grands jardins, les potagers XXL, mais attention aux analyses régulières. Certaines eaux sont trop ferrugineuses ou trop salines.
Gratuite, douce, sans calcaire, sans chlore. Vos plantes l’adorent. Il suffit d’installer une cuve ou un récupérateur à la sortie d’une gouttière. En plus, ça vous fait faire un geste concret pour la planète.
Limite ? Elle dépend… de la pluie. Au Pays Basque et dans les Landes, on a des périodes bien arrosées… mais aussi de belles périodes sèches. Il faut donc prévoir un bon stockage. Et parfois, filtrer un peu l’eau pour éviter les moustiques ou les feuilles mortes.
En résumé :
Eau de ville = pratique mais chère.
Eau de forage = abondante mais à surveiller.
Eau de pluie = parfaite mais irrégulière.
- Pourquoi ne pas combiner les trois ? On garde l’eau de ville en secours, on pompe quand il faut, et on récupère la pluie dès que possible. Le jardinier moderne est un équilibriste de la goutte !
- L’arrosage, c’est technique, c’est stratégique… mais c’est aussi un geste de lien. Un rendez-vous discret entre l’homme et la nature.
Et comme souvent dans le jardin, derrière le geste… il y a du sens.
- On dit souvent que l’homme ne peut survivre que trois jours sans boire. Après ça, le corps, fait à près de 60 % d’eau, commence à dérailler. Les cellules se dessèchent, le cerveau se brouille, les organes ralentissent. Bref, c’est la panne hydraulique.
- Eh bien… c’est pareil pour les plantes. Mais elles, elles ne parlent pas. Elles ne crient pas « j’ai soif ! », mais elles baissent la tête, recroquevillent leurs feuilles, ou fanent avec dignité.
- Et leurs besoins sont très variables. Une lavande méditerranéenne peut tenir des semaines sans une goutte, là où un hortensia vous supplie pour un arrosoir dès que le soleil pointe son nez.
- Leur corps, comme le nôtre, est gorgé d’eau : 70 à 90 % chez la plupart des plantes. C’est ce qui donne du volume aux feuilles, de la fermeté aux tiges, de la vie aux racines. Quand l’eau manque, la machine s’arrête.
Finalement, on n’est pas si différents.
Nous avons besoin d’eau claire, elles aussi.
Nous craignons la sécheresse, elles aussi.
Et parfois, à force de courir partout, on oublie de boire… ou d’arroser.
- Alors, prenez soin de vous, et de vos plantes. Donnez-leur à boire, le soir ou le matin, à votre convenance, comme vous le feriez pour un ami qui traverse le désert. Mais toujours avec attention et parcimonie… et pourquoi pas, une petite parole douce. Les plantes comme les hommes apprécient.
Alors, pour refermer cette émission sur l’arrosage en douceur, je vous laisse avec quelques vers… de votre serviteur, une petite goutte de poésie, pour arroser les cœurs de nos fleurs :
L’homme a soif, la plante aussi,
L’un marche, l’autre pousse, mais tous deux, c’est dit :
Sans une goutte, point de chemin,
Le corps se fane, la feuille aussi, au matin.
Nous sommes faits d’eau, à parts égales,
Des rivières intérieures, parfois bancales.
Quand le ciel se tait, il faut penser
À tendre un verre, ou bien un arrosoir discret.
Car une plante qui penche la tête,
C’est un ami qui fait la quête.
Et si l’on tend la main, doucement,
Elle vous rendra la vie… au printemps.
Voilà, je crois qu’on a bien fait le tour du sujet…
- Je vous remercie de votre écoute et vous donne rendez-vous mercredi 21 de 14 à 15 heures dans jardins d’ici, votre émission jardinage de la Cote Basco-Landaise sur Cote Sud FM 90,3 ou cotesudfm.fr ou vous pourrez réécouter le podcast de cette émission et celles déjà passées. Et pour ceux qui ne peuvent pas être à l’écoute en semaine, je vous rappelle que cette émission sera rediffusé dimanche de 14 à 15h.
A très bientôt sur Côte Sud FM.
A très bientôt pour de nouvelles aventures jardins et merci de votre écoute et je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne semaine de jardinage !
Je vous retrouve la semaine prochaine, mercredi 21 mai 2025 de 14 à 15h00 sur Côte Sud Fm 90.3 et www.cotesudfm.fr
L'Oasis verte dans la maison ou comment rafraichir son intérieur cet été avec les plantes!
Pour plus d'information sur cette émission jardin:
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J'écoute ou réécoute l'émission n°19 du 14 mai 2025.
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