Urbanisme et aménagements paysagers déclarable par Paysagiste Pays Basque et Paysagiste Landes.
Article édité et mis à jour le : 19 avril 2025.
N°15 du 16/04/2025
Regarder, en haut à droite dans la barre orange du menu "Radio Jardins d'ici" pour lire ou réécouter toutes les émissions passées !
/image%2F1283448%2F20250227%2Fob_973169_loic-bance-paysagiste-pays-basque-pays.jpg)
Côte Sud FM 90.3 et www.cotesudfm.fr : Jardins d'ici émissions N°15 du 16 avril 2025.
/image%2F1283448%2F20250416%2Fob_d43d86_paysagiste-pays-basque-paysagiste-land.jpg)
Emission radio J'ardins d'Ici : Loïc BANCE Paysagiste conseils aux particuliers.

Le Podcaste pour écouter cette émission jardin en replay
/image%2F1283448%2F20250227%2Fob_e31e7a_jardins-d-ici-le-replay-paysagiste-pay.png)
Allez directement au podcast de la N°15 du 16-04-25
Ou, lecture de cette émission ci-dessous et profiter ainsi des liens pouvant renvoyer aux sujets abordés dans cette émission.
/image%2F1283448%2F20250211%2Fob_ffd5b2_paysagiste-pays-basque-paysagiste-land.png)
Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue dans "Jardins d’ici" sur Côte Sud FM ! 90.3 et cotesudfm.fr.
- Aujourd’hui, je vous propose d’aborder une question que l’on me pose très souvent, et qui pourtant reste assez floue pour la plupart des particuliers : quels sont les aménagements paysagers que je peux faire librement dans mon jardin, et lesquels doivent être déclarés auprès de la mairie et c’est quoi ce fameux dossier de déclaration préalable ?
En d’autres termes : qu’est-ce que je peux faire sans autorisation, et qu’est-ce qui est réglementé par l’urbanisme et quelles pièces produire ?
- Eh bien, autant vous le dire tout de suite : un jardin, ce n’est pas un territoire totalement libre. Et en tant que paysagiste, je suis souvent confronté à cette petite confusion entre propriété privée… et réglementation publique. Nous allons voir cela ensemble, mais avant, découvrons :
La phrase d’introduction de la semaine :
« Chaque goutte de sève contient la plénitude de l’arbre entier. »
Maharishi Mahesh Yogi, créateur de la Méditation Transcendantale 1918/2008. Maharishi étant en sanskrit utilisé pour nommer les membres les plus élevés des sages indiens.
Mais que nous disent nos sages à nous, nos anciens au jardin en avril :
Il n'est jamais avril Si le coucou ne l'a dit.
- Ce proverbe fait référence à l'oiseau coucou, célèbre pour son chant caractéristique qui est souvent associé au printemps.
Voici une explication :
- Le coucou est un migrateur qui arrive généralement d'Afrique en Europe au printemps, généralement vers la fin du mois d'avril ou le début du mois de mai, selon les régions. Son chant, distinctif et mélodieux, est souvent considéré comme l'un des premiers signes du printemps dans de nombreuses cultures.
- C'est une façon poétique de dire que le véritable début du printemps est marqué par le chant caractéristique du coucou, et que tant que ce chant n'est pas entendu, le printemps n'est pas vraiment là. On à aussi dans le même thème, une hirondelle ne fait pas le printemps !
Mais les anciens ont-ils des recommandations en ce 16 avril ?
S’il pleut à la Saint benoit il pleuvra trente-sept jours + trois… 40…
À la Saint-Benoît, le jardin s’ébroue de froid, mais sème quand même si tu veux des pois.
À la Saint-Joseph, plante sans relâche, mais gare aux gelées qui te fâchent.
Car mi-avril, c’est souvent le moment où les jardiniers veulent tout planter… mais un petit coup de froid reste toujours possible, surtout dans les zones un peu fraîches !
Puisque les anciens nous disent de semer nos pois et de planter à tout va, la lune est-elle, cette semaine, plus favorable que la semaine dernière pour les semis.
La lune de cette semaine :
- Aujourd’hui, mercredi 16 avril, la lune est descendante, décroissante, avec un éclairage à 89% en période fleur et ceci jusqu’à jeudi compris. Elle sera ensuite vendredi, toujours descendante, décidément les amateurs de semis ne sont pas à la fête et ce depuis le 04 avril, mais patience…, donc descendante mais en période fruits, puis, samedi et dimanche, toujours en période fruits, mais, hourra, enfin en lune montante, à vos semis ! elle sera toujours montante mais en période racine lundi et mardi, on se retrouve mercredi 23 pour la lune de la semaine prochaine, mais petite indication en attendant, la lune sera toujours montante jusqu’à la fin du mois, donc une belle période de semis, mais pas pour les actions de jardinage comme les plantations, le rempotage, la taille et la fertilisation ou les amendements des sols. Il faudra attendre pour cela le début du mois de mai. Chacun son tour !
On à fait le tour des anciens, on à fait le tour de la lune, faisons le tour de l’urbanisme et des jardins !
Un jardin, oui… mais pas sans règles.
- On a tous envie de se sentir chez soi dans son jardin, de pouvoir planter un arbre, poser une clôture, creuser une mare, une piscine ou même installer une pergola pour profiter de l’été. Mais attention : dès que ces aménagements modifient l’aspect extérieur de votre propriété, ou changent l’usage du terrain, le Code de l’urbanisme entre en jeu.
- Et pour cause : votre jardin fait partie intégrante du paysage urbain ou rural, et son évolution peut impacter vos voisins, la biodiversité, ou encore le ruissellement des eaux.
- Attention : Il y a les règlements nationaux, les règlements de PLU intercommunaux les fameux PLUi, les règlements PLU communal, les règlements de lotissements, les règlements de copropriétés, des règlements de voirie, fleuves, rivières, ruisseaux, voies ferrées et j’en oublie peut-être…
A NOTER : C’est toujours le règlement le plus contraignant qui s’applique.
Ce qui est libre, sans formalité.
Heureusement, beaucoup d’aménagements peuvent être réalisés sans aucune autorisation, ou presque…
- Les plantations (arbres, arbustes, haies, massifs) : pas de déclaration à faire… Mais quelques règles quand même ! Si vous êtes en limite de propriété, auquel cas il faut respecter des distances légales (généralement 50 à 70cm cm pour les plantations basses ne dépassant pas 1.80 ou 2 mètres de hauteur, et un alignement de 2 mètres pour les arbres dépassant 2 m de hauteur). Mais attention, pas de déclaration ne veut pas dire pas de règlement !
- Vous pouvez avoir dans le règlement d’urbanisme de votre commune des plantes à privilégier voir interdites, sans parler des plantes invasives !
- Vous pouvez également avoir un règlement de lotissement réglementant ces plantations ou essences.
- Les petits ouvrages mobiles ou démontables, comme un banc, un composteur, une jardinière ou un arrosage enterré ne nécessitent pas de déclarations ? Sauf si vous faite un forage pour votre arrosage !
- Les bassins, piscines ou mares de moins de 10 m² sans raccordement au réseau et sans béton. Mais attention, ces aménagements paysagers peuvent être soumis au droit d’urbanisme concernant les emprises aux sols et les zone d’espaces libres. Il vous faudra donc vérifier les coefficients de ces zones. On reviendra plus tard sur ces coefficients.
- Les allées en matériaux perméables (graviers, pas japonais, copeaux…) : là encore, tant qu’on ne modifie pas le niveau du sol ni l’écoulement naturel de l’eau, pas besoin de déclarer quoi que ce soit, normalement ! Il vous faudra néanmoins vérifier si ces allées et cheminements ne constituent pas une imperméabilisation des sols auprès du PLU ou PLUi et que votre ressenti de non-imperméabilisation des sols soit en phase avec le ressenti de l’urbanisme…
- Il en est de même pour les terrasses bois, par nature perméables si elles ne sont pas posées sur dalle béton, vérifier si elles constituent ou pas une surface perméable.
- Le règlement national, stipule qu’une terrasse bois perméable ne dépassant pas 0.60cm de hauteur par rapport au sol et inférieur à 20m² n’est pas déclarable, mais des règlements locaux, plus contraignants peuvent rendent déclarable et imperméables ces terrasses, ils peuvent mêmes exiger au prorata de la surfaces aménagée une compensation d’imperméabilité par l’aménagement d’un bassin de rétention. Cela est d’ailleurs valable pour toute construction paysagère ou non imperméabilisant un sol.
Mais attention, ces libertés quelquefois réglementées, s’arrêtent dès qu’on touche à la construction, même légère.
Ce qui est soumis à déclaration préalable :
Dès que vous ajoutez une structure dans votre jardin, il faut vérifier si elle est soumise à déclaration préalable de travaux. C’est le cas pour :
- Les abris de jardin de plus de 5 m² et jusqu’à 20 m² de surface de plancher ou d’emprise au sol.
- Les pergolas, carports ou tonnelles fixes de plus de 5 m².
- Les clôtures et murets dans certaines communes ou zones protégées.
- Les portails et leurs positions sur votre terrain, un garage de midi peut vous être imposé.
- Les piscines non couvertes entre 10 m² et 100 m².
- Les terrasses surélevées ou avec un empiètement significatif.
Autrement dit, si vous modifiez l’aspect extérieur de votre propriété ou que vous construisez quelque chose de stable dans le sol, vous devez consulter le service urbanisme de votre mairie et déposer un dossier.
Ce qui est soumis à permis de construire :
Il ne s’agit plus ici d’aménagements paysagers à proprement parler, mais plutôt d’extensions bâties dans le jardin :
- Un abri de jardin ou une dépendance de plus de 20 m².
- Une piscine couverte par un abri de plus de 1,80 m de hauteur.
- Un garage ou une serre adossée avec surface supérieure à 20 m².
Dans ce cas, un permis de construire est obligatoire, avec plans à l’appui. Là encore, je vous accompagne souvent dans ces démarches, en partenariat avec des architectes ou des bureaux d’études, pour que votre projet soit en règle et bien intégré dans son environnement.
- Certaines communes du Pays Basque ou des Landes sont classées en secteurs protégés, je pense aux zone dites des grands lacs dans les Landes, sites patrimoniaux ou zones à risque (inondation, incendie, etc.).
- Dans ces cas-là, même une clôture ou un portail peut nécessiter une déclaration préalable, voire un avis des Architectes des Bâtiments de France.
- Pensez donc à consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune. Il est souvent consultable en ligne ou directement en mairie.
Concrètement, que faut-il faire ?
Avant tout projet, même simple, consultez votre mairie ou le site officiel https://www.service-public.fr.
- Faites appel à un professionnel, surtout si vous envisagez un aménagement important en limite de propriété ou en limite d’une emprise publique.
- Anticipez les démarches administratives : une déclaration préalable prend environ un mois à être instruite, un permis de construire, deux à trois mois.
- Gardez toujours en tête que votre jardin ne vit pas en vase clos. Il dialogue avec son environnement, son climat, son quartier, et parfois même… avec la réglementation !
Comment je procède quand on me demande une étude paysagère en amont des aménagements paysagers :
Vous trouverez ici une aide précieuse sur ces pièces à produire.
- Tout d’abord je recherche la parcelle cadastrale et je la situe sur la carte graphique du PLU ou PLUi.
- Une fois la zone d’urbanisme connue, une lecture attentive et pas toujours facile de règlement écrit, ce qui m’intéresse ici se sont les emprises au sol, à savoir un pourcentage appliquer à la parcelle pour connaître les m² restant exploitables et les éléments mentionnés « normalement » dans le règlement entrant dans cette emprise.
Exemple : votre terrain fait 1000m², le règlement stipule une emprise à 40% = 1000X0.40= 400m² exploitable auxquels il faut déduire toutes les constructions présentent sur le terrain.
ATTENTION : Ne pas confondre emprise au sol et surface habitable !
- Idem pour les zones devant rester naturel (perméable) j’applique le pourcentage mentionné au règlement et je déduis les zones dites non perméables mais ne constituant pas une emprise au sol.
- Il me faut aussi connaitre toutes les règles de distances ou d’exclusion par rapport à la mitoyenneté et au emprises publiques. Je vous passe les réglementations sur la hauteurs et volumes et leurs implantations par rapport aux bâtiments existants et autres réjouissances…
- Une fois ces informations connues, je trace sur mon plan terrain toutes les zones d’exclusions pour pouvoir enfin commencer à réfléchir aux implantations.
- Une fois le projet validé, la déclaration administrative peut se faire. Elle sera constituée d’une partie administrative, pas trop compliqué, quoique !
- Et les pièces complémentaires, à savoir suivant les cas C ou déclaration :
- Un plan de situation du projet.
- Un plan de masse du projet cotés dans les trois dimensions avec les réseaux et dispositifs de rétentions des eaux.
- Un plan de coupe précisant l’implantation par rapport au profil du terrain.
- Un plan des façades avant/après si le projet les modifie.
- Une représentation de l’aspect extérieur faisant apparaitre les modifications projetées.
- Un document graphique insertions dans le paysage.
- Une photographie et ou montage photo permettant de situer l’aménagement dans l’environnement proche.
- Une photographe et ou un montage photo permettant de situer l’aménagement dans l’environnement lointain.
- Une notice décrivant le projet, son environnement et les matériaux utilisés.
- Un dossier d’évaluation des incidences sur l’environnement, suivant le classement de la zone.
- Et quelquefois à la demande de l’urbanisme, un volet paysager.
Un mot pour conclure :
- En résumé, l’aménagement paysager n’est pas une jungle réglementaire, mais un dialogue entre esthétique, usage et cadre légal. En tant que paysagiste conseil, je suis là pour aider mes clients à créer un jardin qui leur ressemble… tout en respectant les règles du jeu.
- Si vous avez un doute sur un projet d’abri, de clôture ou de terrasse, mieux vaut poser la question avant de lancer les travaux. Cela évite bien des désagréments, des litiges, ou même des démolitions, mais dans tous les cas une non-conformité, car si vous devez déclarer vos travaux, vous devez aussi signaler à l’urbanisme la fin de ces travaux et une non-conformité peut être préjudiciable pour la suite de la vie de votre bien immobilier.
- Je vous retrouve très bientôt pour une prochaine émission. En attendant, profitez de votre jardin, plantez, aménagez… mais n’oubliez pas : la nature, comme l’urbanisme, a ses lois !
- C’était Loïc Bance, paysagiste conseil dans les Landes et le Pays Basque, à bientôt pour un nouveau rendez-vous au jardin !
A très bientôt pour de nouvelles aventures jardins et merci de votre écoute et je vous souhaite à toutes et à tous une très bonne semaine de jardinage !
Je vous retrouve la semaine prochaine, mercredi 23 avril 2025 de 14 à 15h00 sur Côte Sud Fm 90.3 et www.cotesudfm.fr
Pour plus d'information sur cette émission jardin:
Le podcast de cette émission en cliquant sur l'image ou le lien ci-dessous :
J'écoute ou réécoute l'émission n°15 du 16 avril 2025.
/image%2F1283448%2F20250211%2Fob_02369d_logo-emission.jpg)
Et Hop, d'un clic je retourne tout la haut, au début.